En 2022, je me reconnecte avec mon féminin et je souhaite de tout mon cœur que puissiez en faire de même.

J’ai toujours voulu me sentir à l’égal des hommes, non pas que j’ai moi même toujours refuser d’être une fille, puis une femme, mais bien parce que notre société nous renvoie une image de faiblesse. Les discours, les comportements, les injonctions sociales ramènent toujours à une place inférieure de la femme. Elle ne devrait pas sortir d’un cadre stéréotypé (coquetterie, tâches professionnelles et familiales, sexualisation de son apparence, rapport à la force et au corps…) et quand bien même elles sont dans le rôle qu’on leur destine, elles sont stigmatisées, infantilisées, moquées, critiquées. Aujourd’hui et même dans nos pays développés qui prônent l’égalité, les mentalités n’évoluent pas assez vites, fossilisées dans de vieux archétypes de fonctionnement entre homme et femme.

Dans l’univers de l’agriculture et de la ruralité, ces schémas sont encore davantage exacerbés. Mes petites fleurs, les crèmes que je fais avec et moi même avons beaucoup souffert du regard des vieux paysans ou des hommes (père, beau-père, ex conjoint…) qui étaient dans ma vie. Chacun avait une leçon à me donner sur comment je devais faire mon travail de culture ou gérer économiquement mon entreprise; beaucoup voulaient m’aider, pensant que je n’avais pas la ressource physique ou la compétence d’utiliser des outils qui auraient pu être dangereux pour moi. Donc j’ai douté, j’ai manqué de confiance dans mes choix et en moi, j’ai pris des décisions et mis en place des actions qui m’avaient été dictées, persuadée que les hommes qui m’accompagnaient avaient surement raison. Et je me suis épuisée à travailler selon des logiques et des méthodes qui n’étaient pas adaptées ni à ma vision, ni à mon ergonomie physique ou intellectuelle. Pourtant, j’ai de la force, de la volonté, de l’endurance, et j’ai des capacités de réflexion. Pourquoi me suis-je laissée entraîner? Pourquoi ne me suis-je pas écoutée? Parce que je me suis faite rattrapée par ma condition de femme qui se sent inférieure.

féminisme engagement agricultrice

Mobiliser les femmes dans le développement de leur puissance et confiance,

Lever les croyances limitantes, et s’accomplir,

Nous ne sommes pas moins fortes, moins capables… juste faites différemment.

Nous ne choisissons pas de naître fille, de grandir femmes. Mais nous pouvons choisir tout le reste !

En 2022, pour se sentir égal et se faire respecter, on ne doit plus chercher à mettre en avant son énergie masculine en imitant les hommes et en se coupant de sa féminité pour se protéger.

C’est bien en incarnant sa féminité dans le corps et l’esprit, quelque soit la vie et le métier que l’on choisit, qu’on s’affranchit de ce que la société attend toujours de nous. 

En 2019, presqu’1/4 des chefs d’exploitation sont des femmes, alors #ilestoùlepatron? (cf. chroniques de paysannes aux éditions Marabout).

Plutôt que de recourir à une image hypersexualisée de la femme pour vendre des voitures, j’ai décidé d’utiliser la nudité pour porter un message et (re)mettre la féminité comme une ressource inépuisable au cœur des esprits de tous.